
À date, le mouvement s’appuie sur la licence hippocratique dérivée de la licence MIT. Elle y ajoute cependant la déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations Unies, car les logiciels utilisés aujourd’hui ont un impact réel et durable sur le monde dans lequel nous vivons. Cette licence propose d’interdire de façon spécifique l’utilisation des logiciels open source pour nuire à autrui :
« Le logiciel ne doit être utilisé par aucune personne ou entité pour des systèmes, activités ou autres utilisations qui violent les lois sur les droits de l'Homme. Les "lois sur les droits de l'homme" désignent toutes les lois, réglementations ou règles applicables (collectivement, les "lois"

« La politique et les logiciels sont tellement enchevêtrés qu’ils ne peuvent être raisonnablement séparés. Pensez au logiciel GPS qui vous indique comment vous rendre au restaurant. Il est également utilisé pour diriger des drones militaires vers leurs cibles. Le logiciel de reconnaissance faciale qui déverrouille votre téléphone ? Il est utilisé pour enregistrer, suivre et cibler les activités des dissidents politiques. Même des choix simples, tels que la limitation des options de genre sur les formulaires d’inscription, ont un impact sur le bien-être de nos utilisateurs », ajoutent les créateurs dans le cadre de la présentation de la licence.
La version la plus récente de cette licence a fait l’objet d’adoption par un certain nombre de projets : la bibliothèque Ruby VCR, l’outil de développement d’applications mobiles Gryphon, l’entièreté du portfolio open source de WeTransfer. Le mouvement open source éthique fait néanmoins l’objet de nombreuses controverses, ce, pour diverses raisons.
L’une des plus mises en avant par ses contradicteurs est la difficulté de trouver un consensus sur la notion d’éthique. De plus, une initiative allant dans le sens de n'autoriser que les bons usages ou à interdire les mauvais usages aux yeux de l’émetteur de licence viole l'exigence de protection de la liberté 0 de la filière du Libre et de l’open source. La qualité de licences open source de celles issues d’un tel mouvement devient donc contestable.
Le mouvement open source éthique n’est pas le premier dans le genre. La licence publique générale d'exception (eGPL) de 2009, basée sur la GPLv2, a tenté d'interdire aux utilisateurs et fournisseurs de secteurs comme l’armée, d'utiliser son code, mais cette tentative a débouché sur un échec.
L'équipe de direction de l'organisation comprend les membres fondateurs Coraline Ada Ehmke, Don Goodman-Wilson et Tobie Langel. Les élections du comité directeur étaient prévues pour le mois qui tire à son terme.
Source : Ethical source dev
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