IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Open source : les développeurs sont-ils sous-financés et exploités ? Oui
D'après le créateur du réseau social Manyverse

Le , par Patrick Ruiz

159PARTAGES

7  0 
Open source … l’expression est vieille de plus de vingt ans désormais. Par définition, l’open source ou « code source ouvert » est un concept qui s'applique aux logiciels (et de façon générale aux œuvres de l’esprit) dont la licence respecte des critères précisément établis par l'Open Source Initiative, c'est-à-dire les possibilités de libre redistribution, d'accès au code source et de création de travaux dérivés. Mis à la disposition du grand public, ce code source est généralement le résultat d'une collaboration entre programmeurs. Le mouvement open source s'est constitué sous l'impulsion d'Eric Raymond et n’est pas à confondre avec celui du logiciel libre qui prône des valeurs philosophiques et politiques de justice, tandis que l'open source se focalise sur des considérations techniques du développement logiciel et ne voit pas de problème à l'utilisation de systèmes intégrés combinant logiciels propriétaires et logiciels open source. Toutefois, dans la pratique, une grande majorité des logiciels open source sont également libres.

À date, le mouvement open source a pénétré la quasi-totalité des domaines de l’informatique et les entreprises technologiques s’y intéressent de plus en plus. Dans une publication parue il y a peu, le créateur du réseau social Manyverse s’attaque à l’un ses principaux maux : la rémunération des développeurs. Dans une sphère alimentée par les dons qui permettent de dégager le « salaire » des mainteneurs, Andre Staltz note que « la plupart [80 %] des projets open source considérés comme durables reçoivent en fait un revenu inférieur aux normes de l'industrie ou même inférieur au seuil de pauvreté. » Dans les chiffres, le créateur du réseau social Manyverse a passé en revue les 58 projets les plus populaires de la plateforme OpenCollective – un choix qu’il justifie par la disponibilité des données financières des projets qui y sont listés.

« Plus de 50 % des projets sont marqués en rouge : il s'agit de ceux qui ne peuvent pas apporter le soutien nécessaire à leurs mainteneurs en dessous du seuil de pauvreté. 31 % des projets sont marqués en orange et se composent de développeurs prêts à travailler pour un salaire qui serait considéré comme inacceptable dans notre industrie. 12 % sont marqués en vert et seulement 3 % sont marqués en bleu : Webpack et Vue.js. Le revenu par étoile GitHub est important : les projets durables ont généralement plus de 2 $ par étoile. Cependant, la valeur médiane est de 1,22 $ par étoile. La taille de l'équipe est également importante pour la durabilité : plus l'équipe est petite, plus elle a de possibilités de soutenir ses mainteneurs. Le don médian par année est de 217 $, ce qui est substantiel lorsqu'on fait une analyse du point de vue individuel, mais en réalité, cela inclut le parrainage d'entreprises qui le font aussi pour leurs propres besoins de marketing », précise-t-il.

Alors, quelle compensation pour un développeur qui se consacrerait à temps plein à un projet open source ? Pas plus de 22 000 $, ce qui est inférieur aux normes de l’industrie (basées sur un sondage StackOverflow) qui fixent la fourchette admissible entre 40 000 $ et 100 000 $. « Le salaire médian est d'environ 9 000 $, ce qui est inférieur au seuil de pauvreté [américain]. Si l'on répartit cet argent également, cela représente environ 22 000 $, ce qui est encore inférieur aux normes de l'industrie », écrit-t-il.


Staltz est d’avis que l’un des problèmes avec l’open source est que « ces projets sur lesquels plusieurs entreprises s’appuient ont besoin de dons et n’en reçoivent pas assez. » « 2,5 millions de dollars par an pour tous ces projets [ceux de son enquête] ce n’est pas assez. Ce n’est pas le modèle de financement par dons qui fait problème, mais bien cette culture d’entreprise qui consiste à s’inspirer de l’open source beaucoup plus qu’elle ne lui apporte. Le partage est l'essence même de l'open source. Ce n'est pas seulement une question d'argent. Il s'agit pour tous les intervenants de garder à l'esprit qu'il faut des contributions logicielles, de la documentation, etc. En tous cas, je crois en ce modèle. », ajoute-t-il.

« Dès le départ, il faut lancer le projet sous une licence copyleft forte. Il faut ensuite entamer une campagne de financement participatif pour transformer la licence du projet en une autre plus permissive une fois qu'un financement suffisant est disponible », suggère-t-il en guise de modèle de financement de projet open source.


Il y a peu, Havoc Pennington, un ancien ingénieur chez Red Hat, a fait une sortie pour souligner à sa façon les maux dont l’open source souffre. Il avait lui aussi relevé qu’une grande majorité d’entreprises qui s’appuient sur des solutions open source se contentent de faire de minimes dons à ces projets alors que les logiciels ainsi acquis leur rapportent bien plus. « L’open source n’est pas à confondre avec les œuvres de charité », avait-t-il lancé.

Source : billet Staltz

Et vous ?

Qu’en pensez-vous ?

Les développeurs qui œuvrent dans la sphère de l’open source sont-ils sous-financés et exploités ?

Êtes-vous d’accord avec l’affirmation selon laquelle les entreprises bénéficient plus de l’open source qu’elles ne contribuent à le soutenir ?

Quel modèle de financement proposez-vous pour les projets open source ?

Voir aussi :

L'open source souffre-t-il d'un problème du « travail gratuit » ? Oui, selon Havoc Pennington

Logiciel libre et open source : les deux concepts sont parfois utilisés de manière interchangeable, mais quelle est la différence ?

Richard Stallman : « l'open source est un substitut amoral et dépolitisé du mouvement du logiciel libre » qui n'ose pas défendre la liberté

Quelles sont les entreprises qui contribuent le plus aux projets open source ? Microsoft positionné en tête sur GitHub

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de yahiko
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 17/06/2019 à 13:43
L'Open Source pose et posera toujours le problème de la valeur "temps". C'est noble de donner de son temps, mais ça dévalue l'activité, ça instille une idée sournoise que le développement logiciel ne vaut rien ou si peu (alors que c'est absolument l'inverse) mais qu'à un moment ou à un autre, tout un chacun doit payer ses factures.

L'Open Source, ça peut être sain quand d'une façon sous-jacente, mais explicite, il y a une activité commerciale (vente de services associés, amélioration de l'image des entreprises sponsors) ou qu'il y a l'idée de mutualiser les efforts pour la mise en place de standards (contribution initiale au départ, pour gain avec le standard ensuite)

Mais bosser gratuitement pour enrichir d'autres personnes (inconnues) et sociétés, je ne comprends toujours pas l'intérêt.
3  0 
Avatar de sebastiano
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/06/2019 à 10:50
" Il avait lui aussi relevé qu’une grande majorité d’entreprises qui s’appuient sur des solutions open source se contentent de faire de minimes dons à ces projets alors que les logiciels ainsi acquis leur rapportent bien plus"

Je ne sais pas s'il adopte un point de vue américain, mais en France du moins, le nombre d'entreprises qui se fait de la tune sur le dos de l'open-source sans aucune rétribution en retour (même un simple donc) est faramineux.

Beaucoup d'agences de com, sous couvert de "créer des sites web", font installer un Wordpress ou assimilé par un "développeur" (on se comprend, c'est juste un intitulé de poste ) payé au lance-pierres, il doit ensuite intégrer un maximum de modules contrib gratuits pour ensuite faire un minimum de développement.

Les marges sont intéressantes en comparaison de l'investissement fourni.
1  0 
Avatar de Algo D.DN
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 21/06/2019 à 12:03
Qu’en pensez-vous ?

Question de culture sociétale et d'un soupçon d’honnêteté intellectuelle. Si on fait du business en s’appuyant sur des solutions FL-OSS et à aucun moment on intègre la notion de contribution dans son bilan, on peut en effet considérer qu'une partie de la société n'a aucun problème avec l'exploitation.

Certaines personnes ne se posent même pas la question, alors que de l'autre côté ils raquent grave pour des progiciels spécifiques, ex, tiroirs caisse Well chaque personne à sa conscience.
1  0 
Avatar de ericb2
Membre averti https://www.developpez.com
Le 06/02/2021 à 16:04
Je n'ai jamais compté mon temps de développement, à contribuer à d'autres logiciels, ou même à mettre des documents en ligne. La raison ? J'ai un emploi qui me va bien, écrire des documents et du code fait partie de mon métier et de mes passions, et j'estime que la connaissance doit être partagée. Sinon, elle finit dans la chaîne commerciale, et tout n'est que péage.

Remarque : c'est exactement ce qui est en train de se passer avec l'école : les amis de notre actuel ministre de l'éducation nationale sont éditeurs, et les savoirs clés en mains, sont déjà prêts à vendre (et à payer par nos impôts).

Toutefois, n'ayant jamais eu ne serait ce qu'un merci (alors que ce que je produis est utilisé), j'ai récemment décidé la chose suivante :

- tout mon code est systématiquement sous licence GPL (v2) (on peut se défendre avec cette licence). Remarque : je peux vous garantir que je n'ai plus aucune "étoile" depuis, ni aucune aide !!

- quand ce que j'ai écrit est officiellement utilisé quelque part (ce qui fait reconnaître mon travail) => passage sous Licence MIT.

- je publie de plus en plus dans une filière fermée (par exemple une association, pour des ressources internes).

Pourquoi ? Parce que ceux qui créent sont moins de 1%, et ceux qui profitent sans quasiment jamais dire merci (d'une façon ou d'une autre) sont presque les 100% des utilisateurs !!

C'est aussi parce que les mouvements forts du libre type AFUL ou APRIL ne défendent PAS les développeurs. Ils ne s'occupent que des utilisateurs. Pour preuve, le mot gratuit est quasiment la demande la plus fréquente quand quelqu'un cherche un logiciel sur une de leurs listes ! (alors on s'adapte :-) )
1  0 
Avatar de darklinux
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/06/2019 à 9:11
Qu’en pensez-vous ?
La question est bizarre , on ne fait pas de l ' open source , pour de l ' opens source , mais pour des raisons de praticité et juridique

Les développeurs qui œuvrent dans la sphère de l’open source sont-ils sous-financés et exploités ?
Non , je l 'es dit , les boites peuvent très bien pissé du code privateur , c 'est la même chose que l ' open source en fermé , les développeurs de code privateurs , sont-ils exploités et sous payés ?
Êtes-vous d’accord avec l’affirmation selon laquelle les entreprises bénéficient plus de l’open source qu’elles ne contribuent à le soutenir ?
C 'est un choix éthique
Quel modèle de financement proposez-vous pour les projets open source ?
Crowndfonding , tipee , le SMIC , l ' intéressement à l ' entreprise , le RSA ... Question hors de propos
0  0 
Avatar de dharkan
Membre actif https://www.developpez.com
Le 18/06/2019 à 15:27
je n'ai pas tout lu mais pour faire part de mon expérience :

Dans le privé, pressé comme un citron, rentabilité, rentabilité encore de la rentabilité, en temps, en argent j'en passe et des meilleurs.

Maintenant, que j'ai eu l'opportunité de travailler dans le secteur publique (toujours dans le dev) , ne me parlez plus jamais de bosser pour une boite privée.
Je préfère encore un job de manouvrier, sérieusement.
0  0