La Software Freedom Conservancy appelle les développeurs open source à abandonner Zoom et à adopter BigBlueButton
Suite à un changement vivement critiqué dans ses conditions d'utilisation
Le 2023-08-17 20:18:21, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Récemment, Zoom a modifié ses conditions d’utilisation pour s’octroyer le droit d’utiliser le contenu des clients (audio, vidéo, chat, etc.) pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle, sans leur consentement. Face au tollé provoqué par cette décision, Zoom a fait marche arrière et a supprimé cette clause. Mais cela n’a pas suffi à rassurer les défenseurs du logiciel libre, qui appellent les développeurs open source à se détourner de Zoom.
Zoom est une plateforme de visioconférence qui a connu un succès fulgurant pendant la pandémie de Covid-19, en permettant à des millions de personnes de communiquer à distance. Mais Zoom a aussi suscité la controverse à plusieurs reprises, notamment en ce qui concerne le respect de la vie privée et de la sécurité de ses utilisateurs.
Dans une mise à jour de ses conditions d'utilisation, Zoom s'est réservé le droit de collecter, de stocker, de traiter, de partager et d’utiliser les données générées par le service (Service Generated Data), qui comprennent les données de télémétrie, les données d’utilisation du produit, les données de diagnostic et d’autres données similaires liées à l’utilisation des services ou du logiciel de Zoom par les utilisateurs. Zoom conserve tous les droits sur ces données et peut les utiliser pour tout objectif, dans la mesure et de la manière permises par la loi applicable.
Ce qui a soulevé l’alarme, c’est la mention explicite du droit de Zoom d’utiliser ces données pour le machine learning et l’IA, y compris l’entraînement et le réglage des algorithmes et des modèles. Cela permet à Zoom d’entraîner son IA sur le contenu des clients sans offrir la possibilité de s’y opposer, une décision qui devrait susciter un débat important sur la vie privée et le consentement des utilisateurs.
Envoyé par Zoom
En outre, selon la section 10.4 des nouvelles conditions d’utilisation, Zoom s’est assuré une licence perpétuelle, mondiale, non exclusive, libre de droits, sous-licenciable et transférable pour redistribuer, publier, accéder, utiliser, stocker, transmettre, examiner, divulguer, préserver, extraire, modifier, reproduire, partager, utiliser, afficher, copier, distribuer, traduire, transcrire, créer des œuvres dérivées et traiter le contenu des clients (Customer Content). Zoom justifie ces actions comme nécessaires pour fournir des services aux clients, soutenir les services et améliorer ses services, son logiciel ou d’autres produits.
Envoyé par Zoom
Face à la réaction de mécontentement des utilisateurs, Zoom a décidé de faire marche arrière, déclarant désormais que :
Envoyé par Zoom
Malgré tout, certains préfèrent abandonner l'outil de visioconférence
La Software Freedom Conservancy (SFC), une organisation à but non lucratif qui soutient les projets de logiciel libre, a publié un billet de blog dans lequel elle dénonce les pratiques de Zoom et encourage les contributeurs open source à utiliser des alternatives. La SFC affirme que Zoom a abusé de sa position dominante pour profiter des données de ses utilisateurs, en sachant qu’ils ne seraient pas en mesure de comprendre les changements apportés aux conditions d’utilisation ou d’avoir une option pour utiliser un autre logiciel. La SFC souligne également que Zoom est un logiciel propriétaire, qui empêche les utilisateurs de contrôler leur propre infrastructure et de vérifier le code source. La SFC rappelle qu’elle avait déjà mis en garde contre les risques liés à la dépendance à l’égard de technologies contrôlées par des entreprises à but lucratif.
Envoyé par SFC
Pour aider les développeurs open source à se libérer de Zoom, la SFC annonce qu’elle adopte BigBlueButton, un logiciel libre de visioconférence, comme partie intégrante de son infrastructure. La SFC propose également aux contributeurs open source qui ont besoin d’un service de visioconférence de leur fournir un accès à BigBlueButton. La SFC espère ainsi promouvoir les valeurs du logiciel libre et protéger les droits des utilisateurs.
Source : Software Freedom Conservancy
Et vous ?
Quels sont les avantages et les inconvénients d’utiliser un logiciel libre comme BigBlueButton par rapport à un logiciel propriétaire comme Zoom ?
Quelles sont les mesures que vous prenez pour protéger votre vie privée et votre sécurité lorsque vous utilisez un service de visioconférence ?
Quelle est votre opinion sur la décision de Zoom de modifier ses conditions d’utilisation pour utiliser le contenu des clients pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle ?
Connaissez-vous d’autres alternatives open source à Zoom que vous recommanderiez aux développeurs open source ?
Comment pensez-vous que l’adoption du logiciel libre peut influencer le développement et l’innovation technologique ?
Zoom est une plateforme de visioconférence qui a connu un succès fulgurant pendant la pandémie de Covid-19, en permettant à des millions de personnes de communiquer à distance. Mais Zoom a aussi suscité la controverse à plusieurs reprises, notamment en ce qui concerne le respect de la vie privée et de la sécurité de ses utilisateurs.
Dans une mise à jour de ses conditions d'utilisation, Zoom s'est réservé le droit de collecter, de stocker, de traiter, de partager et d’utiliser les données générées par le service (Service Generated Data), qui comprennent les données de télémétrie, les données d’utilisation du produit, les données de diagnostic et d’autres données similaires liées à l’utilisation des services ou du logiciel de Zoom par les utilisateurs. Zoom conserve tous les droits sur ces données et peut les utiliser pour tout objectif, dans la mesure et de la manière permises par la loi applicable.
Ce qui a soulevé l’alarme, c’est la mention explicite du droit de Zoom d’utiliser ces données pour le machine learning et l’IA, y compris l’entraînement et le réglage des algorithmes et des modèles. Cela permet à Zoom d’entraîner son IA sur le contenu des clients sans offrir la possibilité de s’y opposer, une décision qui devrait susciter un débat important sur la vie privée et le consentement des utilisateurs.
En outre, selon la section 10.4 des nouvelles conditions d’utilisation, Zoom s’est assuré une licence perpétuelle, mondiale, non exclusive, libre de droits, sous-licenciable et transférable pour redistribuer, publier, accéder, utiliser, stocker, transmettre, examiner, divulguer, préserver, extraire, modifier, reproduire, partager, utiliser, afficher, copier, distribuer, traduire, transcrire, créer des œuvres dérivées et traiter le contenu des clients (Customer Content). Zoom justifie ces actions comme nécessaires pour fournir des services aux clients, soutenir les services et améliorer ses services, son logiciel ou d’autres produits.
Malgré tout, certains préfèrent abandonner l'outil de visioconférence
La Software Freedom Conservancy (SFC), une organisation à but non lucratif qui soutient les projets de logiciel libre, a publié un billet de blog dans lequel elle dénonce les pratiques de Zoom et encourage les contributeurs open source à utiliser des alternatives. La SFC affirme que Zoom a abusé de sa position dominante pour profiter des données de ses utilisateurs, en sachant qu’ils ne seraient pas en mesure de comprendre les changements apportés aux conditions d’utilisation ou d’avoir une option pour utiliser un autre logiciel. La SFC souligne également que Zoom est un logiciel propriétaire, qui empêche les utilisateurs de contrôler leur propre infrastructure et de vérifier le code source. La SFC rappelle qu’elle avait déjà mis en garde contre les risques liés à la dépendance à l’égard de technologies contrôlées par des entreprises à but lucratif.
Source : Software Freedom Conservancy
Et vous ?