La Free Software Foundation Europe est une association à but non lucratif qui donne aux utilisateurs les moyens de contrôler la technologie. Pour soutenir ces activités et convaincre davantage d’administrations de migrer vers le logiciel libre, la Free Software Foundation Europe gère le projet dénommé Public Code, Public Money. L'initiative demande aux législateurs d'établir la règle selon laquelle les logiciels développés pour le secteur public et financés par des fonds publics doivent être rendus publics sous une licence de logiciel libre. S'il s'agit d'argent public, il devrait également s'agir d'un code public.
Pourquoi opter pour le code public ?
- Le service public : les applications payées par la collectivité devraient être accessibles à tous ;
- La coopération : les efforts sur les projets d’envergure permettent de partager l'expertise et les coûts ;
- L’économie fiscale : des applications similaires n’ont pas besoin d’être programmées à partir de zéro à chaque fois ;
- Favoriser l’innovation : avec des processus transparents, les autres n’ont pas besoin de réinventer la roue.
Bien qu’il soit vrai qu’à ce jour, 170 organisations et 24033 personnes soutiennent déjà cet appel, il n’en reste pas moins vrai qu’il existe des poches résistance. En effet, Il y a plus de deux ans, Munich a abandonné sa stratégie consistant à développer une infrastructure informatique indépendante construite avec le logiciel libre et le système d'exploitation libre GNU / Linux pour adopter de nouveau un logiciel propriétaire.
Quelques organisations signataires
Le projet LiMux a été lancé il y a 13 ans lorsque la ville de Munich a eu besoin de remplacer ses stations de travail Windows NT4, qui n'étaient plus prises en charge. Au cours de cette période, 15 000 postes de travail ont été migrés vers des solutions de logiciel libre et des formats de fichiers Open-Standard indépendants du fournisseur pris en charge par les sociétés informatiques locales.
Mais ensuite, les choses ont pris un tournant pour le pire avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de la Mairie. Cette dernière a commencé à remettre en question la stratégie LiMux dès le début de leur mandat et a demandé à Accenture d'analyser l'infrastructure informatique de Munich. La ville est toujours dans la phase de transition vers le logiciel propriétaire. Tout ce processus coûtera aux citoyens de Munich près de 90 millions d’euros au cours des six prochaines années.
Pendant ce temps, en regardant d’autres villes en Allemagne et dans toute l’Europe, un constat se dégage : de nombreuses régions demandent plus d’indépendance. « Les logiciels libres donnent à tous le droit d'utiliser, comprendre, modifier et partager les logiciels. Ces droits permettent de soutenir d'autres droits fondamentaux tels que la liberté d'expression, la liberté de la presse et la vie privée », soutient l’organisation.
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Source :FSFE
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Voir aussi :
LiMux : le directeur de la FSFE revient sur les problèmes du passage de Munich vers Linux, et les leçons à en tirer pour les migrations à venir
L'UE voudrait exiger que les plateformes filtrent le contenu téléchargé pour éviter des violations de copyright, y compris dans le partage de code